9 Européens sur 10 empoisonnés par le Bisphénol A

Un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement révèle la présence généralisée de bisphénol A chez les Européens #

Selon un rapport publié jeudi par l’Agence européenne pour l’environnement (AEE), le bisphénol A, l’un des principaux perturbateurs endocriniens, est présent dans 92 % des corps des Européens et représente donc un danger potentiel pour leur santé.

S’appuyant sur une étude réalisée en avril par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) qui a considérablement réduit la dose journalière maximale de bisphénol A considérée comme sûre pour les consommateurs, l’AEA, basée à Copenhague, estime que dans les 11 pays ayant participé à l’initiative de biosurveillance du BPA, les niveaux de dépassement varient de 71 % à 100 %.

Interdiction du bisphénol A dans certains pays #

Le bisphénol A, longtemps présent dans de nombreux produits tels que les bouteilles en plastique, est suspecté d’être lié à plusieurs troubles et maladies – cancer du sein, infertilité, entre autres.

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Cependant, selon l’EFSA, ce risque est beaucoup plus faible qu’on ne le pensait auparavant : ils l’ont divisé par 20 000 par rapport à une évaluation précédente ; un avis contesté par une autre agence – l’Agence européenne des médicaments.

Pour l’organe de surveillance environnementale européen, il ne fait aucun doute que l’exposition au BPA dépasse les niveaux acceptables de sécurité sanitaire, ce qui représente un risque potentiel pour la santé de millions de personnes.

Potentiels effets néfastes du bisphénol A sur la santé humaine #

Des problèmes de fertilité et de reproduction #

Le bisphénol A est suspecté d’être responsable de divers troubles liés à la fertilité et à la reproduction. En effet, certaines études ont montré que l’exposition au BPA pouvait affecter la qualité des spermatozoïdes chez les hommes et perturber les cycles menstruels chez les femmes.

De plus, le BPA pourrait également être lié à des problèmes de développement fœtal et à un risque accru de fausses couches.

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Un lien avec le cancer du sein #

Plusieurs recherches ont mis en avant un possible lien entre l’exposition au bisphénol A et le cancer du sein. Bien que les résultats soient encore discutés par la communauté scientifique, certaines études suggèrent que le BPA pourrait favoriser la croissance des cellules cancéreuses ainsi que la production d’hormones pouvant augmenter le risque de cancer du sein.

Des effets sur le système nerveux #

Le bisphénol A pourrait également avoir des conséquences sur le développement du système nerveux, notamment chez les enfants. En effet, des études sur des animaux ont montré que l’exposition au BPA durant la grossesse ou la période postnatale pouvait entraîner des altérations dans la fonction cérébrale et le comportement.

Quelles mesures pour limiter l’exposition au bisphénol A ? #

Interdire ou réduire l’utilisation du BPA dans les produits de consommation courante #

Certains pays ont déjà pris des mesures pour interdire ou restreindre l’utilisation du bisphénol A dans certaines catégories de produits, tels que les biberons et les contenants alimentaires.

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Face aux résultats alarmants du rapport de l’AEE, il semble nécessaire d’étendre ces mesures à un niveau européen afin de mettre en place une régulation plus stricte de l’utilisation du BPA dans un grand nombre de produits de consommation.

Informer et sensibiliser le grand public #

Il est important de poursuivre les efforts en matière d’information et de sensibilisation auprès des citoyens européens concernant les dangers potentiels liés à l’exposition au bisphénol A.

Adopter une démarche préventive en choisissant des produits sans BPA lorsque cela est possible s’avère indispensable pour réduire les risques pour la santé humaine.

Promouvoir la recherche et le développement d’alternatives au bisphénol A #

Enfin, il est crucial de soutenir la recherche scientifique et le développement de substances alternatives plus sûres que le BPA pour remplacer ce perturbateur endocrinien dans les produits de consommation courante. Cela permettra à terme de limiter l’exposition des populations européennes à cet agent potentiellement dangereux pour leur santé.

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