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Ce phoque de Weddell est encerclé par des orques affamées

Le phoque de Weddell a été encerclé, mais il a la particularité d'être agressif, il peut donc réagir face à une attaque.

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En Antarctique, un groupement singulier d’orques déploie une technique de chasse, véritablement remarquable, transmise au fil des générations.

Face à la banquise, refuge sécurisé pour de nombreuses proies, le phoque de Weddell, qui se prélassait jusqu’alors, se retrouve brusquement encerclé à l’apparition des majestueux cétacés.

L’art subtil de la chasse des orques en Antarctique #

Sur ce monticule glacé, ce mammifère de stature imposante – pesant approximativement 450 kg – se croit généralement à l’abri de la majeure partie de la faune marine prédatrice. Néanmoins, ces orques, sous la houlette d’une matriarche épaulée par sa progéniture, se distinguent par une stratégie de chasse hors du commun.

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En effet, leur tactique, mûrement réfléchie, les conduit à provoquer une onde suffisamment robuste pour déloger les proies du plateau de glace.

Ces créatures marines, après avoir localisé leur proie, adoptent une formation linéaire pour s’élancer vers la banquise. Dans un ballet aquatique synchronisé, elles s’orientent latéralement avant de s’immerger. Cet élan engendre une onde déferlante, rompant la glace et déstabilisant le phoque en émoi.

Après quelques assauts successifs, généralement trois, le phoque de Weddell chavire pour se retrouver aux griffes de ses prédatrices.

phoque de Weddell

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L’éminent cinéaste animalier, Bertie Gregory, confesse : « C’est un moment tout à fait sinistre à observer ». Son admiration pour l’intelligence et la coordination de ces orques, désignées sous le vocable d’orques de type B1, est palpable. La perspicacité avec laquelle elles façonnent chaque vague témoigne d’une intelligence sans précédent. Elles manipulent l’élément aquatique avec une dextérité qui force l’admiration.

Il est cependant tragique de constater que le réchauffement climatique, qui affaiblit la banquise antarctique, pousse progressivement ces phoques vers des refuges terrestres, rendant ainsi la technique de chasse des orques obsolète. Une étude scrupuleuse de la population de ces orques a mis en lumière une décroissance alarmante de leur nombre.

Le dilemme demeure quant à l’avenir de ce sous-groupe d’orques : seront-elles à même d’adapter leur comportement ou assisterons-nous à l’évanescence d’une tradition ancestrale? Comme le souligne mélancoliquement Gregory, nous sommes probablement en train de témoigner de la disparition d’une culture.

Les tribulations d’un passionné de la faune sauvage #

Enfance en Angleterre, Bertie Gregory subissait des moqueries. Elles provenaient de sa passion pour la nature. Mais, associée à son talent artistique, cette passion l’a élevé. Il a remporté des prix cinématographiques prestigieux.

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Sa série est disponible sur Disney+. Il y montre un aperçu unique de la faune. Explorateur pour National Geographic depuis 2015, il s’est spécialisé. Il a suivi longtemps les orques de type B1. Ces orques vivent dans l’Antarctique gelé.

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