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- Quatre vendangeurs décédés dans la Marne et deux autres dans le Rhône
- Témoignage bouleversant d’une viticultrice endeuillée
- Des températures exceptionnelles et des conditions de travail intenables
- Les mesures insuffisantes face à la canicule
- La course contre la montre et les aléas climatiques
- La canicule : un nouveau défi pour le travail saisonnier
- Pour aller plus loin : repenser les pratiques et miser sur la prévention
Quatre vendangeurs décédés dans la Marne et deux autres dans le Rhône #
Sous un soleil de plomb, des travailleurs saisonniers ont été emportés par les conditions extrêmes. Dans la Marne, quatre vendangeurs ont perdu la vie, et deux autres sont décédés dans le département du Rhône. Des enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances de ces tragédies.
Témoignage bouleversant d’une viticultrice endeuillée #
Une viticultrice s’est confiée au micro de France Bleu, exprimant sa culpabilité après avoir engagé un jeune homme de 19 ans qui a succombé au travail sous la chaleur écrasante.
Malgré les recommandations de boire de l’eau et les bouteilles mises à disposition, le jeune homme est tombé inconscient après plusieurs heures de travail sous un soleil accablant.
Ce cas n’est malheureusement pas isolé et révèle les limites des mesures prises par les employeurs pour assurer la sécurité de leur main-d’œuvre saisonnière.
Des températures exceptionnelles et des conditions de travail intenables #
Les départements de la Marne et du Rhône ont connu des températures supérieures à 30 degrés à l’ombre lors de la première semaine de septembre, un phénomène inédit.
Maxime Toubart, président du syndicat général des vignerons, souligne sur RTL que c’est la première fois qu’une telle situation se produit : « C’est tragique, c’est la première fois que cela arrive. Nous ne sommes pas habitués à vendanger avec des températures aussi élevées ».
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Les mesures insuffisantes face à la canicule #
Les employeurs tentent d’adapter les conditions de travail en fournissant de l’eau et en encourageant les travailleurs à se protéger contre le soleil. Cependant, ces dispositions semblent insuffisantes face aux réalités du terrain et aux heures supplémentaires souvent effectuées par les travailleurs saisonniers – jusqu’à 72 heures par semaine dans certains cas.
Anthony Smith, inspecteur du travail dans la Marne, rappelle sur Twitter que les employeurs ont la responsabilité de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé de leurs salariés : « Si les employeurs ne le font pas, les inspecteurs du travail devraient avoir la compétence de le faire en leur nom ».
La course contre la montre et les aléas climatiques #
Dans un secteur où le temps est compté pour récolter les raisins mûrs, les vignobles doivent souvent affronter les éléments. En raison des événements climatiques extrêmes comme les tempêtes, la grêle ou encore les épisodes de sécheresse, les vendangeurs doivent parfois travailler dans des conditions précaires pour sauver la récolte.
La canicule : un nouveau défi pour le travail saisonnier #
Si les épisodes de canicule deviennent plus fréquents et intenses à l’avenir, les vignobles français et leurs travailleurs saisonniers devront s’adapter à cette nouvelle réalité. Les mesures prises actuellement semblent insuffisantes pour garantir la sécurité des travailleurs face aux risques liés à la chaleur extrême. Une meilleure sensibilisation des employeurs et des employés, ainsi qu’une réglementation adaptée, seront essentielles pour éviter d’autres drames sur les terres viticoles françaises.
Pour aller plus loin : repenser les pratiques et miser sur la prévention #
Afin d’éviter de nouvelles tragédies, il est nécessaire d’améliorer les dispositifs existants. Repenser les conditions et les horaires de travail, en privilégiant des créneaux où les températures sont moins élevées, pourrait être une solution. Des formations sur la prévention des complications dues à la chaleur et sur les premiers secours pourraient également aider à mieux anticiper les situations à risque et à agir rapidement lorsqu’un travailleur donne des signes de détresse.
Les défis climatiques rencontrés par les vignobles français interrogent sur la manière dont le secteur agricole devra s’adapter aux bouleversements climatiques à venir et aux exigences de la protection des travailleurs saisonniers qui en découlent.