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Le développement de nouvelles matières plastiques durables #
Cette création est le fruit du travail de Mango Materials, une entreprise californienne spécialisée dans la biotechnologie qui utilise le P3HB comme matière première.
Ce matériau unique est extrait des bactéries pour être transformé en granules de la taille d’une lentille. Mango Materials fait partie des efforts croissants déployés par les scientifiques, les ONG et les entreprises pour rendre les plastiques plus durables.
Néanmoins, la société produit moins de 45 tonnes de P3HB par an, soit une quantité minime comparée aux 400 millions de tonnes attribuées à l’industrie chaque année.
La nécessité de repenser la production de plastique #
D’ici 2050, les émissions liées à la production de plastique pourraient représenter 15% du budget carbone que les experts estiment ne pas devoir être dépassé afin de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C.
Alors que nombre de plastiques couramment utilisés sont recyclables en théorie, seule une infime fraction d’entre eux est effectivement traitée, en raison notamment des coûts engendrés.
Pour changer cette situation, plusieurs mesures doivent être prises, notamment le développement des technologies existantes et leur diffusion à l’échelle mondiale, la mise en œuvre de nouvelles méthodes pour traiter les plastiques récalcitrants, une meilleure compréhension des processus naturels pour faciliter la production et l’élimination des plastiques et enfin, la réduction des plastiques à usage unique.
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Transformer le secteur du recyclage du plastique #
Les défis à relever dans le domaine du recyclage sont multiples. Tout d’abord, la diversité des types de plastiques rend leur mélange difficile lors du processus de fusion.
De plus, les matériaux recyclés présentent souvent des propriétés différentes et moins performantes que les plastiques vierges, limitant ainsi leur utilisation.
Pour améliorer la qualité des matières plastiques secondaires, il est essentiel de développer des solutions innovantes telles que l’utilisation de compatibilisateurs chimiques qui facilitent le mélange de différents types de plastiques lors de la fusion.
« L’idée n’est pas nouvelle, mais son application au recyclage a récemment pris de l’importance », explique Megan Robertson, ingénieure chimiste à l’Université de Houston au Texas.
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Plusieurs agents de compatibilité permettant de mélanger certains types de plastiques sont désormais disponibles sur le marché et des recherches sont en cours pour développer des compatibilisateurs efficaces avec une variété de mélanges polymères.
HolyGrail 2.0 : vers une meilleure traçabilité des déchets plastiques ? #
Dans le but d’améliorer la traçabilité et le tri des plastiques, le projet HolyGrail 2.0 regroupe plus de 160 entreprises et organisations impliquées dans l’emballage plastique sous l’égide de l’Association des industries de la marque (AIM) et est en grande partie financé par l’Alliance pour mettre fin aux déchets plastiques.
Ce projet encourage l’utilisation de codes à barres numériques intégrés dans les emballages plastiques qui peuvent être lus par les caméras des centres de recyclage et fournir des informations sur les caractéristiques d’un déchet plastique, telles que les additifs qu’il contient.
Le rôle crucial du design aligné #
Une autre approche consiste à adopter un design aligné, c’est-à-dire demander aux fabricants d’utiliser des matériaux et des procédés similaires, afin de faciliter le recyclage des produits. Cette méthode pourrait permettre une meilleure compatibilité des différents types de plastique et favoriser leur valorisation.
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La redéfinition de l’industrie du plastique nécessite une prise de conscience collective des enjeux environnementaux, ainsi que la mise en œuvre d’actions innovantes et coordonnées visant notamment à améliorer les procédés de recyclage, développer des alternatives durables aux matières plastiques traditionnelles et instaurer une réglementation plus stricte en matière d’écoconception.
Si ces défis sont relevés avec succès, il est possible d’envisager un avenir où la production et la consommation de plastiques auront un impact moindre sur notre planète.
