Les normes ISO face aux risques psychosociaux au travail : une réponse à l’ère post-pandémique

Les défis des marchés du travail en pleine pandémie #

Dans un rapport intitulé « Emploi et tendances sociales dans le monde – Tendances 2022 », l’Organisation internationale du Travail prévient d’une reprise incertaine, alors que la pandémie continue d’affecter considérablement les marchés du travail.

Pour faire face à cette problématique, de nouvelles normes et directives ont été élaborées pour aider les employeurs à mettre en place un environnement propice à la sécurité physique et mentale de leurs travailleurs, qu’ils travaillent sur site ou à distance depuis leur domicile.

Agir ensemble pour l’amélioration des conditions de travail #

En accord avec le slogan de l’OIT « Agir ensemble », l’ISO a pris les devants en collaborant avec des experts du monde entier pour identifier, développer et mettre en œuvre des normes visant à augmenter et maintenir la sécurité au travail.

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L’objectif principal est de définir les risques psychosociaux et d’établir un cadre de gestion qui les identifie comme des enjeux majeurs en termes de santé, de sécurité et de bien-être au travail.

Les risques psychosociaux sont considérés comme des facteurs pouvant augmenter le risque de stress lié au travail, pouvant entraîner des conséquences psychologiques ou physiques.

Ces risques peuvent être liés à l’organisation du travail, aux facteurs sociaux tels que les heures de travail excessives, la mauvaise gestion ou le harcèlement, ainsi qu’aux aspects physiques de l’environnement de travail, aux équipements et à l’exposition à des tâches dangereuses.

L’impact des risques psychosociaux sur la santé et la performance #

Le risque psychosocial est lié à des impacts potentiellement négatifs sur la santé, la sécurité et le bien-être des individus, ainsi que sur la performance et la pérennité organisationnelle.

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Les conséquences négatives pour les travailleurs peuvent inclure une mauvaise santé et les pathologies associées, des comportements malsains liés à la santé, ainsi qu’une diminution de la satisfaction, de l’engagement et de la productivité au travail.

Pour les organisations, l’impact des risques psychosociaux se traduit par une augmentation des coûts liés à l’absentéisme, au turnover du personnel, à la réduction de la qualité des produits ou services, au recrutement et à la formation, aux enquêtes sur le lieu de travail et aux litiges, ainsi qu’aux atteintes à la réputation organisationnelle.

Des partenaires pour la santé : une gestion efficace des risques psychosociaux #

Une gestion efficace des risques psychosociaux basée sur des normes peut apporter de nombreux avantages, notamment une meilleure implication des travailleurs, des gains en matière de productivité, une plus grande capacité d’innovation et une pérennité organisationnelle.

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Dans le cas de l’ISO 45003, les risques psychosociaux découlant de l’organisation du travail, des facteurs sociétaux, de l’environnement, des équipements et des tâches dangereuses sont répertoriés et reliés à une série de mesures de contrôle.

Il est essentiel d’impliquer les travailleurs à toutes les étapes du processus afin de gérer efficacement les risques psychosociaux.

Carlo Caponecchia, professeur agrégé en matière d’équité, de diversité et d’inclusion à la faculté des sciences de l’Université de New South Wales, estime que les perturbations mondiales causées par la pandémie de COVID-19 ont mis en évidence l’importance de maintenir une bonne santé mentale sur le lieu de travail et dans le cadre du télétravail, une question désormais bien plus importante pour les employeurs que l’ergonomie.

« Les gens avaient tendance à considérer les problèmes de santé mentale comme quelque chose que les individus devaient régler par eux-mêmes, mais au cours des deux dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés et le lieu de travail, les attitudes des employeurs et les outils permettant d’identifier et de traiter ces problèmes sont maintenant considérés comme des facteurs clés », explique-t-il.

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Adapter les normes ISO aux enjeux de la santé mentale #

« L’ISO 45003 distingue entre le système de gestion de sécurité nécessaire pour l’environnement physique et un système de gestion qui peut être adapté à vos risques spécifiques et à l’environnement de travail pour la santé mentale », ajoute M. Caponecchia.

Avant la pandémie, l’ergonomie représentait un frein à l’augmentation du nombre de personnes travaillant à domicile. « Mais pendant la pandémie, les travailleurs ont dû recevoir la confiance nécessaire pour travailler efficacement et efficacement depuis chez eux », explique-t-il.

Bien que la pandémie ait effectivement ôté le contrôle à de nombreux employeurs et dirigeants, les travailleurs ont montré qu’ils pouvaient toujours obtenir des résultats de haute qualité tout en restant accessibles et il est possible de leur faire confiance dans leur capacité à accomplir leurs tâches.

En somme, les normes ISO, notamment l’ISO 45003, offrent des solutions concrètes pour mieux gérer les risques psychosociaux au travail dans ce contexte post-pandémique, renforçant ainsi le bien-être des travailleurs et la performance organisationnelle sur le long terme.

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