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L’inégalité cachée dans les activités parascolaires en France

En 1951, Philippe Encausse, spécialiste de l'éducation, médecin et ancien champion d'athlétisme français, s'inquiétait déjà du nombre croissant d'étudiants participant à des activités sportives extrascolaires sous l'influence de leurs parents.

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Le rapport Encausse, présenté au Secrétaire d’État à la Jeunesse en 1952, prévoyait une explosion future du nombre d’enfants soumis par leurs parents à des activités sportives parascolaires qui ne devraient être pratiquées que par ceux qui en sont physiquement capables.

Régulation gouvernementale des activités extrascolaires #

Suite à cela, le gouvernement a commencé à réguler les activités extrascolaires et a annoncé un plan de financement de ces activités pour tous en 1964. Cependant, l’offre n’a pas réussi à suivre la demande.

En 1971, le gouvernement a rapidement cessé de couvrir la responsabilité civile en cas d’accidents tout en la rendant obligatoire.

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Entre les coûts des assurances, des inscriptions, du transport et des équipements, le coût des activités extrascolaires accentuerait les inégalités sociales et s’alignerait avec les rêves élitistes des parents poussant leurs enfants à devenir le prochain Jean-Claude Killy, Daniel Barenboïm ou Pablo Picasso – voire les trois à la fois.

Plus de sept millions d’enfants inscrits dans des activités extrascolaires et parascolaires #

Aujourd’hui, on compte plus de sept millions d’enfants participant à plus d’une activité extrascolaire par semaine; certains en ont même une chaque jour.

Les différences sociales sont nettement perceptibles : selon le Haut Conseil pour les Affaires Familiales, 84% des enfants issus de familles dont le revenu mensuel net est supérieur à 2 250€ ont au moins une activité régulière, contre 32% dans les familles à faible revenu.

Dangers potentiels pour les enfants #

Selon des spécialistes consultés par nos journalistes en début d’année scolaire, il existe un danger de plus en plus palpable de détourner définitivement les enfants de la musique ou du sport.

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d’éducation

d’épanouissement personnel

de développement des compétences

de socialisation

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Face à cette situation inquiétante, il apparaît essentiel d’améliorer l’équité dans l’accès aux activités extrascolaires pour les enfants issus de milieux plus modestes et ainsi, permettre à tous de profiter des bienfaits potentiels qu’elles peuvent apporter.

Pistes d’amélioration pour réduire les inégalités sociales dans les activités extrascolaires #

Plusieurs actions pourraient être envisagées pour améliorer l’équité dans ce domaine :

Par ailleurs, réévaluez le financement des activités extrascolaires pour mieux soutenir les familles nécessitant une aide financière.

Établissez des partenariats entre écoles, associations et collectivités pour aider financièrement les familles en difficulté.

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Promouvez des activités gratuites ou abordables, en priorité dans les quartiers défavorisés, en mettant l’accent sur leur qualité éducative.

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